emploi caché: réponse de M. le maire et conclusion TCA

 Tarnos la Citoyenneté en Action

tcacitoyen@gmail.com                                      http://tca.eklablog.com

Objet : Emploi Tarnos                                                   Tarnos : 10/12/2014

Monsieur le maire,

Après consultation de nos adhérents, votre réponse ne nous a malheureusement pas convaincu car n’est pas en faisant l’amalgame sur l’histoire, que vous répondez aux préoccupations des citoyens.

Vous nous dites avoir diffusé le plus largement possible l’information mais nous n’avons rien vu de tel sur le quotidien régional le plus lu en aquitaine à l'instar du conseil municipal de Saint Martin de Seignanx en date du 20/11/2014

De plus nous nous sentons particulièrement humiliés par le paragraphe conclu par la « belle » histoire de Tarnos. Il nous semble apercevoir dans votre réponse un soupçon de xénophobie dans notre démarche. Nous espérons de votre part une clarification rapide pour lever nos doutes.

Il ne fait aucun doute pour nous, que le mélange des cultures soit porteur de progrès quand cette situation est choisie.

Dans le cas que vous citez, sachez que la majorité des français de Loire, Nord ou Moselle ont été recrutés par les patrons de « Creusot Loire » (propriétaires de Forges de l’Adour) pour casser les grèves des ouvriers des Forges. Ils appartenaient au mouvement du « syndicalisme jaune » constitué en opposition au « syndicalisme rouge » c’est-à-dire socialiste ou communiste. Quant aux étrangers, nous nous permettons de vous conseillez de lire le rapport de Laurent DORNEL (maître de conférences en histoire contemporaine de l'université de Pau et des Pays de l'Adour) dont les travaux portent sur l'émigration des travailleurs étrangers après la 1ère guerre mondiale : « Pour pallier la pénurie de main- d'oeuvre et répondre aux exigences de l'économie de guerre, le gouvernement français a fait appel à environ un demi million d'étrangers. Cette première expérience d'immigration « choisie » a soulevé un grand nombre de problèmes et présente des enjeux importants pour l'histoire de la France ».

Ces migrants s’ils le pouvaient, vous raconteraient leur « belle » histoire.

Enfin si le slogan « Vivre et travailler au pays » n'avait pas été viscéralement défendu par votre illustre prédécesseur Jean-André Maye, est ce que la reconversion des Forges de l'Adour aurait existée ?

Enfin si la loi ne permet pas de faire du lieu de résidence un critère de recrutement, elle ne dit pas non plus que la diffusion de l’information du recrutement ne peut pas se faire sur le territoire car c’est peut être ça aussi la discrimination.

Veuillez agréer, Monsieur le maire, nos salutations citoyennes.

 Tarnos la Citoyenneté en Action  

 Madame, Monsieur,

J'ai bien reçu votre courriel en date du 23 octobre concernant le recrutement d'un directeur de cabinet du Maire et il a retenu toute mon attention.

Je dois tout d'abord vous informer que, si l'annonce du recrutement a paru dans les pages du journal L'Humanité, il va de soi que d'autres canaux ont été utilisés pour diffuser cette information le plus largement possible afin de toucher le maximum de candidats potentiels. L'annonce a par exemple aussi été publiée sur le site reconnu par tous les chercheurs d'emploi dans la fonction publique territoriale : www.emploi-territorial.fr.

Si le slogan « vivre et travailler au pays » est né dans notre secteur, l'histoire nous enseigne que les idées de progrès et d'émancipation humaine sont parvenues au Boucau et à Tarnos en particulier grâce aux générations de migrants. Ils étaient Français, originaires de la Loire, du Nord ou de la Moselle, ils étaient étrangers, originaires d'Espagne, du Portugal, de Russie ou de Belgique. Ils sont venus apporter leur savoir-faire aux Forges de l'Adour et ont amené avec eux leurs conceptions politiques et syndicales progressistes.
Je crois que notre Ville peut s'enorgueillir d'être issue de cette belle histoire.

Par rapport aux recrutements opérés dans les services de la Ville de Tarnos au cours de ces dix dernières années, j'ai demandé au service des Ressources humaines de me communiquer quelques chiffres. Il en ressort notamment que sur 130 personnes recrutées sur des emplois permanents depuis 2004, 92 étaient résidents Tarnosiens au moment du recrutement soit plus de 70%.

Je rappelle également que la loi ne permet pas de faire du lieu de résidence un critère de recrutement. Cela constituerait une discrimination.

En espérant avoir répondu à vos interrogations,

Jean-Marc LESPADE,
Maire de Tarnos.

La mairie de Tarnos succursale de Pôle Emploi île de France

Voici un exemplaire de notre réaction envoyé a la mairie de Tarnos

Monsieur le maire,

Merci au journal l'Humanité pour nous apprendre qu'une offre d'emploi de Directeur de cabinet du maire est disponible sur Tarnos.

Encore une fois le bassin de l'emploi du Seignanx et ou de l'Agglo de Bayonne n'est pas sollicité pour cet emploi. Heureusement que le fleuron du CBE du Seignanx est la GPEC (Gestion Prévisionnelle des emplois et des Compétences) sur le territoire.

Nous sommes aussi très étonnés que dans l'attribution de la mission de ce poste il y ait la « participation à la definition des stratégies politiques et à leur mise en œuvre », nous pensions que par notre action civique, cette action vous était dévolue à vous et votre équipe municipale !!!

Nous avons déjà noté que les trois dernières embauches dans votre cabinet se sont effectuées par le même réseau. Si tous le monde a bien entendu le droit de travailler à Tarnos, nous vous demandons ce que le slogan phare de votre Parti (PCF) « Vivre et travailler au pays » à encore une raison d'être dans votre fonctionnement.

Monsieur le maire, les citoyens tarnosiens vous remercient, pour l'interêt que vous leur portez en matière d'emploi.

Veuillez agréer, Monsieur le maire, nos salutations citoyennes

Tarnos la Citoyenneté en Action